Une enfance baignée dans la musique

Elle est née le 14 juillet 1660 au Bénin à Ouidah (ville portuaire anciennement nommée Dahomey jusqu’en 1975). A la naissance, elle est baptisée Angélique Kpasseloko Hinto Hounsinou Kango Manta Zogbin qui signifie dans son ethnie Pedah : “le sang d’une lanterne ne peut allumer une flammèche”.

Ses parents sont tous deux pluridisciplinaires et artistes. En effet, sa mère Yvonne, est entrepreneure, chorégraphe et directrice d’un théâtre renommé. Son père Franck est fonctionnaire des postes, photographe et joueur de banjo.

Ses huit frères et sœurs et elle-même reçoivent la même éducation : garçons comme filles sont traités sur un pied d’égalité. Angélique est rapidement au contact d’une grande diversité culturelle, linguistique et traditionnelle qui a fortement influencé son style musical.

En effet, sa musique mélange différents styles et différentes langues : le funk, la salsa, le jazz, la rumba, le zouk et le makossa. Elle parle et chante en anglais, français, Yoruba et Fon (la langue du Bénin).

Ses brillants débuts dans la musique et les prémices d’une artiste engagée

Angélique fait ses débuts dans la musique dès l’âge de six ans en chantant et dansant dans la troupe dirigée par sa mère. Elle acquiert une belle expérience en suivant la troupe dans ses nombreuses tournées à travers l’Afrique de l’Ouest.

Elle retourne à l’école à neuf ans mais à onze ans, elle rejoint le groupe de ses frères (le Kidjo Brothers Band) en tant que chanteuse. Ce qui lui permet d’avoir une connaissance profonde de l’univers afro-méricain : soul et rhythm and blues. Et particulièrement celui de James Brown, qu’elle maîtrise à la perfection.

A peine adolescente, elle est déjà une célébrité régionale, très appréciée pour son énergie vibrante qu’elle a toujours aujourd’hui. Elle écrit ses propres chansons vers quinze ans en s’inspirant de son idole Sud-Africaine Miriam Makeba.

Lorsque la radio l’invite pour la première fois en 1979, elle choisit de montrer son soutien face aux problèmes de l’Apartheid en Afrique du Sud en interprétant une de ses chansons sur Winnie Mandela

ANGÉLIQUE À LA CONQUÊTE DE LA SCÈNE INTERNATIONALE

Avec le producteur et chanteur camerounais Ekambi Brillant et l’aide de son frère Oscar, elle fait son premier disque “Pretty” en 1980 à Paris . C’est un énorme succès en Afrique de l’Ouest et cela lui permet de remplir les salles en tournée. Mais Ekambi Brillant l’encourage quand même à tenter sa chance en France. La voilà qui s’installe à Paris en 1983. Les débuts sont difficiles mais elle se perfectionne dans son art en suivant des cours et rejoint le groupe allemand Pili Pili qui lui permet de conquérir les Etats-Unis et la Suisse. Petit à petit, elle séduit la scène internationale avec sa sensualité et ses pas de danse. Sa carrière solo débute en 1989 et sort son premier album totalement conçu par elle : “Parakou”.
C’est un vrai succès qui lui permet de réaliser un de ses rêves : faire la première partie de Miriam Makeba à l’Olympia de Paris la même année

Son mari Jean Hébrail l’accompagne fortement dans les compositions de ses musiques. A ce jour, elle comptabilise 11 albums aux succès retentissants. Elle a reçu de nombreuses récompenses dont cinq Grammy Awards (un record pour une artiste africaine).

ANGÉLIQUE À LA CONQUÊTE DE LA SCÈNE INTERNATIONALE

“The Guardian” la classe comme l’une des 100 femmes les plus influentes du monde. Elle est ambassadrice internationale de l’UNICEF depuis 2002. Elle a créé la Fondation Batonga pour aider les jeunes filles à être actrices du développement du continent africain.

Elle a abandonné ses études de droit dès le premier trimestre pour se concentrer sur sa passion. Angélique Kidjo est la preuve vivante que capitaliser sur vos talents peut vous mener très loin.

Au-delà de son grand talent, nous l’apprécions particulièrement pour son ardent désir de mettre en valeur la richesse culturelle africaine aux yeux du monde
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